by Com FNDIRP
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Par Com FNDIRP
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Décembre, le mois de Noël, le mois de tous les plaisirs et de tous les chagrins.
Nos arrières grands parents, quelquefois nos grands-parents, lorsqu’ils nous parlaient de Noël c’était pour évoquer « l’orange », ce fruit merveilleux qui était souvent leur unique cadeau et dont ils se régalaient avec plaisir.
Si nous écoutons les récits de nos déportées, elles évoquent souvent Noël car cela les reliait à leur propre enfance et surtout, pour les mères, à leurs enfants restés en France et dont, bien sûr, elles n’avaient aucune nouvelle. Elles imaginaient des repas de réveillon, fabriquaient des petits cadeaux en cachette pour leurs compagnes, avec tous les risques que cela comportait. Elles imaginaient des recettes pour le réveillon qu’elles ne vivraient pas et elles chantaient tout doucement, des chants de Noël : « Mon beau sapin », composée en allemand par Ernst Anschütz en 1824, «Douce nuit », un poème écrit en 1816 par Joseph Mohr, un jeune prêtre et mis en musique par Franz Xaver Gruber est interprété pour la première fois en Autriche. C’est un message de paix dans une époque marquée par la guerre, la faim. Savaient-elles ces martyrs du régime nazi qu’elles chantaient des chants écrits et composés par des Autrichiens et des Allemands ?
Aujourd’hui nous voudrions que tous les enfants du monde soient joyeux et chantent « petit papa Noël ». Mais le papa Noël a oublié les enfants d’Israël le 7 octobre 2023 et depuis il oublie tous les jours les enfants de Gaza qui meurent sous les bombes. Comme par ricochet ces derniers nous ont d’ailleurs fait un peu oublier les enfants d’Ukraine dont les informations télévisées parlent maintenant si peu, un évènement chassant l’autre. Dans les pays où les enfants souffrent, qu’ils fêtent Noël ou non, nous devons faire le tour du monde des conflits et ne pas oublier le Haut Karabakh et les enfants Arméniens sur les routes, les enfants d’Afrique qui meurent de faim.
Je pense que tous les résistant(e)s, tous les déporté(e)s, ne se sont pas battu(e)s pour ce monde-là.
La FNDIRP il y a maintenant de nombreuses années a construit une maternité en Afrique pour que les mamans puissent accoucher dans de bonnes conditions et que les nouveau-nés arrivent sans trop de misères dans notre monde. Mais maintenant ? Et les enfants-soldats du Moyen-Orient ou d’ailleurs, que recevront-ils pour Noël : une kalachnikov peut-être ! Alors, en ces jours qui devraient être des moments de paix et de joie, je pense à nos déporté(es).
Je pense que le « plus jamais ça » trop souvent galvaudé n’était pas fait pour en arriver là. Ne croyez pas que je sois trop pessimiste mais les guerres physiques ou virtuelles que nous subissons quotidiennement m’obligent à me sentir constamment en état d’alerte, et, par voie de conséquence, à œuvrer, encore et toujours pour la FNDIRP, l’association créée en 1945 et à laquelle nous devons tant…
Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d’année, dans vos familles pour tous ceux qui en ont et j’affirme tout notre soutien à tous ceux d’entre vous qui sont seuls ou malades. Essayons encore de croire au Père Noël et à la beauté d’un monde meilleur.
Espérons qu’ « un jour, dans notre vie, le printemps refleurira »*…
*Le chant des Marais
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