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Le nombre de déportés de France dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale est estimé à plus de 150 000 personnes, dont des victimes de mesures de répression (principalement des politiques et des résistants) et des mesures de persécution (près de 75 000 juifs et tziganes). Au total, plus de 100 000 déportés partis de France disparaissent. Avec la libération des camps, puis le retour des premiers survivants, le monde entier mesure l’ampleur de la déportation et de son horreur.

Au début des années 1950, les anciens déportés et les familles des déportés qui n’avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrire au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à préserver la mémoire de la déportation. Ce besoin a été reconnu par la Loi du 14 avril 1954 (Loi n° 54-415) sur proposition du sénateur Edmond Michelet, qui faisait partie du réseau de Résistance « Combat » et fut lui-même déporté à Dachau. Cette loi a été votée à l’unanimité par le Parlement, qui a consacré le dernier dimanche d’avril « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation », par laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice.

Le dernier dimanche d’avril a été retenu en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps. Cette cérémonie se tient sous l’autorité du ministre chargé des Anciens Combattants, dans un lieu de mémoire lié à la déportation.

Dans chaque département, l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre (ONACVG) organise une cérémonie du souvenir, sous l’autorité du préfet. Chaque maire est invité à faire de même dans sa commune. Chaque année, un message est rédigé par la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP), la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD), les associations de mémoire des camps nazis, l’Union nationale des associations de déportés et internés, et familles de disparus (UNADIF-FNDIR). Une synthèse est faite et le message est ensuite validé par les fédérations signataires et envoyé au ministère qui se charge de le transmettre aux préfectures.

Ce message doit être lu par un déporté, un interné ou un patriote résistant à l’occupation (PRO), voire un descendant ou un représentant d’associations de déportés, et non par un représentant de l’État ou d’une collectivité locale comme c’est parfois le cas. Dans certains départements, il est lu par un lauréat du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

Cette journée revêtira, cette année, un caractère particulier en raison du 80e anniversaire de la Libération et du 79e anniversaire de la libération des camps nazis. Elle permet de sensibiliser, plus particulièrement le milieu scolaire, au monde de l’internement et de la déportation, afin d’informer et d’inciter les élèves à se poser des questions, en lien avec les associations de mémoire. Les enseignants profitent de cette cérémonie pour évoquer la déportation et le système concentrationnaire avec leurs élèves. Ils sont également invités à participer aux cérémonies officielles.

Promouvoir la tolérance, investir dans l’éducation morale des jeunes générations, c’est le message qui doit faire de cette journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, une journée d’hommage, de recueillement et, plus encore, d’engagement personnel.

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