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L’édito de Serge Wourgaft / LE PATRIOTE RÉSISTANT N° 976 – juillet-août 2022
Guerre et Paix… deux vocables génériques qui, par leur contenu et leurs variations à travers les âges et les continents, représentent des marqueurs de l’histoire de l’Humanité.
Déjà, dès l’Antiquité, l’histoire de la philosophie, des œuvres, littéraires et artistiques, ont souvent dépeint la guerre comme source de gloire et d’héroïsme. La formation et la préparation au combat constituaient une part importante de l’instruction des futurs souverains et des têtes de la noblesse. Le baptême de la guerre représentait l’initiation à leur rang, dans la société, et leurs valeurs humaines se mesuraient souvent à celles de leurs exploits sur les champs de bataille.
Les confrontations guerrières tendaient donc à être inhérentes aux relations entre états, la paix constituant juste un entracte plus ou moins long, souvent consacré à la préparation aux conflits éventuels suivants, le recours aux armes étant au fil des temps coutumier et « normal ».
Cette banalisation a une traduction sémantique. Le mot « guerre » est devenu d’usage courant, sans lien avec son sens d’origine, et généralement sans indication de violence. Il exprime, quelquefois avec ironie, une volonté d’action entre un comportement, une activité de groupe, ou l’attitude vis-à-vis de problèmes. « On fait la guerre au mensonge, à la bêtise, au gaspillage, etc. »
Ce contexte sémantique conserve ainsi l’image de la paix dans la vie quotidienne, mais révèle en plus sa complexité entre son aspect statique du confort personnel, et sa nature dynamique pour surmonter harmonieusement les différends, en particulier au planinternational. Cette recherche, qui est nécessairement multilatérale, se heurte
La Paix?
souvent aux partisans obstinés du règne de la force, confondant les compromis inévitables avec des compromissions. La tâche des « pacifistes », non seulement pour résoudre les conflits, mais pour instaurer une politique de paix, n’a donc pas été facile et a été peu reconnue, à l’exception du prix Nobel de la paix, face à l’image idéalisée de la guerre, épreuve décisive pour le combattant de son accomplissement, viril, par le dépassement de soi, la bravoure et l’acceptation du risque. Une image qui avait déjà été mise en doute lors des deux guerres mondiales et que, dans notre temps, les médias –par des reportages en direct– ainsi que par les témoignages des rescapés et des survivants, ont fortement altérée, ou détruite. Car les guerres modernes, avec des armes de plus en plus sophistiquées et meurtrières, sont destructrices pour tous les participants aux combats, quel que soit leur côté, et génèrent des millions de familles chassées de leurs foyers et lancées sur les routes et les mers. « Et c’est une belle guerre! » quand on peut l’entendre dire, est donc un tragique oxymore.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est à cet égard sinistrement exemplaire. Elle offre une liste pratiquement exhaustive de la violation de tous les traités et dispositions du droit, du droit international humanitaire et, plus grave encore, des valeurs fondamentales de l’humanité, avec un mépris total pour la vie humaine. Le tout agrémenté de cynisme et d’un déluge de contre-vérités et de mensonges grossiers.
Et les conséquences de cette volonté barbare d’éradiquer par la destruction les structures, les populations, et finalement l’ensemble d’un pays, ne se limitent pas aux béligérants. Dans un monde en corrélation, elles aggravent
les problèmes existants, qu’il s’agisse de la crise alimentaire et de la menace de la famine, de la course aux armements, avec le chantage du recours éventuel à l’arme nucléaire, des désordres économiques, sans oublier l’impact sur le réchauffement climatique. Quels que soient les buts poursuivis par Poutine, le recours à l’agression armée et à la destruction du pays, pour atteindre ses buts, est inadmissible. Et les exemples de faits analogues dans un passé récent laissent à penser que les effets de telles agressions pèsent lourdement, même à court terme, sur ceux qui y ont recours. Pourquoi ne pas faire un constat réaliste des possibilités de résilience ?
Notre monde a la chance, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, de disposer de la Charte des Nations unies, un texte fondateur et programmatique, solennellement adopté par ses 193 états membres. Même si cette Charte a près de 80 ans d’existence, si elle a fait l’objet de réserves et n’a pas été respectée, pour ne pas dire violée, à plusieurs reprises, elle représente néanmoins un accord de base sur le chemin à suivre pour une paix véritable et durable. Les progrès de la science, de l’informatique et de la technologie numérique fournissent les équipements nécessaires pour avancer sur ce chemin et pallier les carences du Conseil de sécurité, invalidé par le veto, en particulier de la Russie.
Ne serait-il pas, non seulement sage, mais impératif, de joindre les efforts pour profiter de tous ces éléments, pour faire la somme des expériences, des succès et des échecs dans les décennies passées, et en tirer les enseignements ? Et renforcer ainsi la volonté politique pour œuvrer en faveur d’un avenir plus éclairé, d’un monde plus juste et plus pacifique ?
Irréel et dépassé… ?
Serge Wourgaft
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